MAS (maisons d’accueil spécialisées) et structures
EVC-EPR
Les MAS (Maison d’Accueil Spécialisés) prennent en charge des patients handicapés dits « en grande dépendance » mais présentant un état de conscience qui leur permet d’interréagir nettement avec l’entourage ; les unités EVC-EPR sont dédiées à des patients en état végétatif et pauci-relationnels (en principe un patient en état végétatif ne fait preuve d’aucun signe de conscience appréciable aux stimulations de l’entourage alors qu’un patient pauci-relationnel présente des réactions appropriées à certains stimulus ; ils sont appelés plus souvent maintenant MCS, acronyme tiré de l’anglais signifiant stade de conscience minimale, lui-même divisé en MCS + et MCS – suivant la gravité de l’altération de la conscience, les « moins » se rapprochant le plus des végétatifs (eux-mêmes appelés maintenant plutôt patients en état d’éveil non répondant pour gommer le caractère assez déshumanisant du mot végétatif ; il y a donc une différence de degré entre ces différents états même si la frontière est quelquefois difficile à trancher entre un patient en très grande dépendance et un patient pauci-relationnel assez communiquant. Comme toujours ces structures restent encore en nombre insuffisant pour satisfaire totalement les familles et éviter les listes d’attente… A signaler que certaines MAS prennent aussi en charge des patients EVC-EPR.
Les MAS
Les MAS prennent en charge les adultes handicapés en grande dépendance nécessitant aides humaines et techniques permanentes ainsi qu’une surveillance médicale renforcée ; à ce titre les frais de séjour sont pris en charge par l’assurance maladie sous forme d’un prix de journée comme pour une hospitalisation classique ; les bénéficiaires de l’allocation adulte handicapé (AAH) perçoivent alors une allocation réduite fixée à 30% de l’AAH.
Vous trouverez sur le site : annuaire.action-sociale.org maison d’accueil spécialisée les différentes MAS existantes en France dans les différents départements ; pour celles d’Aquitaine se renseigner aussi sur le site du RATC, ou sur celui du CLANA.
Si l’on exclue les MAS spécialisées dans les troubles mentaux on dénombre :
7 MAS en Gironde dont la plus spécialisée en séquelles de la cérébrolésion était jusqu’en 2018 la MAS « Le Junca » à Villenave d’Ornon (qui propose de plus 15 places EVC-EPR) ; depuis 2018 vient de s’y adjoindre une MAS également très spécialisée dans la cérébrolésion (et dépendant de LADAPT) à Camblanes et Meynac dans l’Entre Deux Mers et qui propose 39 places d’accueil permanent, 2 temporaires (pour le repos des aidants), 1 d’accueil d’urgence et 8 d’accueil de jour. Egalement à La Réole, St Denis de Pile, Tresse, Bordeaux, Biganos et Lanton.
2 MAS dans les Landes (Mont De Marsan et St Paul Les Dax)
5 MAS dans les Pyrénées Atlantiques (Briscous, Hendaye, Rontignon, St Jammes et Ustaritz)
1 MAS en Lot et Garonne ne faisant que de l’accueil de jour (MAS de Tonneins)
3 MAS en Dordogne (Atur, Montpon -Menesterol, Bergerac-La Force)
Rappelons que les MAS peuvent proposer, comme les FAM, des accueils temporaires et des accueils de jour.
Les structures EVC-EPR
La loi sur le handicap de février 2005 prévoyait la création de nouvelles structures dédiées aux patients en état végétatif chronique (EVC) et pauci-relationnels (EPR ou MCS) afin d’atteindre en 2015 le chiffre de 6 à 8 lits d’hospitalisation par bassin de 300.000 habitants ; nous sommes encore loin de cet objectif puisque les lits disponibles en Aquitaine ne sont qu’aux environ de 45 et partagés entre le centre hospitalier de St Jean De Luz (Pyrénées Atlantiques), celui de Fumel (Lot et Garonne), la MAS « Le Junca » de Villenave d’Ornon et depuis 2018 la Mas de Camblanes et Meynac.
Suivant les places disponibles il est bien entendu possible de placer les patients dans des établissements d’autres régions : la région Poitou-Charentes est assez bien fournie : voir à « annuaire » sur le site AFTC Poitou-Charentes.
Dans le limousin le centre Esquirol de Limoges possède une unité EVC-EPR.
Pour les autres régions de France, consulter le site France traumatisme crânien .
Dans un certain nombre de cas le patient ne trouvera de place que dans des services de soins de suite où le niveau de suivi sera obligatoirement inférieur car non spécialisé.
Rappelons enfin que les structures EVC-EPR ne prennent que les adultes à partir de 18 ans ; les enfants sont accueillis pour toute la France à l’hôpital de Saint Maurice dans la région parisienne.
Les frais de séjour sont bien-entendu pris en charge par l’Assurance Maladie.
Dans tous les cas, les établissements évoluant au fil des années, il est difficile d’assurer que certains cités dans cette page n’ont pas modifié leurs orientations ; le plus sûr est de s’adresser au CLANA (v.le site pour les coordonnées) qui est tenu au courant de l’évolution des établissements et peut aider à trouver des places.