Cérébrolésion acquise

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Introduction

Une cérébrolésion acquise (CLA) correspond à l’atteinte d’une ou plusieurs structures situées à l’intérieur de la boite crânienne (les plus importantes étant, bien sûr, le cerveau et ses vaisseaux) et qui, une fois cicatrisées, laissent des séquelles de gravité variable mais en principe fixées.

Le moment où ces séquelles deviennent fixées est dénommé par les médecins et les juristes la « consolidation ». Elle n’intervient qu’à un moment souvent assez éloigné de l’accident initial (par exemple trois ans minimum pour un traumatisme crânien grave). Ce délai entre accident et consolidation est cependant variable selon la pathologie en cause.

Par ailleurs le terme de séquelles fixées n’exclue pas des évolutions ultérieures toujours possibles dans un sens favorable ou non, mais dans certaines limites ; ce qui les différencie des maladies évolutives du système nerveux central.

La majorité des CLA se présente de façon accidentelle, bien que l’accident vasculaire cérébral (AVC) soit presque toujours lié à une pathologie préexistante ; mais d’autres causes sont possibles (accidentelles ou non).

Causes des cérébrolésions acquises

Le traumatisme crânien (TC) :

5 à 6 % de TC très graves dits « sévères » avec 30 % de mortalité et pour les autres, souvent, de lourdes séquelles (même si le pronostic est toujours très difficile à prédire dans les suites proches de l’accident). Les séquelles les plus invalidantes sont souvent les séquelles dites « invisibles ».

80 % de TC apparemment bénins dits « légers »  avec guérison rapide; mais certains d’entre eux présenteront des troubles gênants et prolongés justifiant un accompagnement spécifique ( traumatisme crânien léger).

entre les deux les TC dits « modérés » avec des séquelles intermédiaires

Les accidents de la circulation et les chutes sont les deux causes les plus importantes de TC en France en 2016 sans être exclusives.

Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) représentent en France la première cause de cérébrolésions acquises; 150.000 hospitalisations par an dont :

130.000 AVC avérés

20.000 accidents ischémiques transitoires (AIT) qui vont récupérer mais avec un fort risque de récidive en AVC avéré

• la mortalité des AVC avérés se situe autour de 35.000 par an; troisième cause de mortalité en France après le cancer et les maladies cardiovasculaires.

• pour les survivants 30% auront de lourdes séquelles

la cause de l’AVC est dans 80% des cas l’oblitération brutale d’une artère cérébrale par une thrombose ou un caillot et dans 15 % une hémorragie due à l’hypertension artérielle ou à une malformation préexistante.

L’anoxie cérébrale est la troisième cause de CLA, mais loin derrière les deux précédentes; elle est souvent secondaire à un arrêt cardiaque que celui-ci soit d’origine cardiaque pure (infarctus du myocarde) ou lié à un évènement extérieur (ex : noyade, inhalation d’un corps étranger, etc…) ou à une intoxication privant le cerveau d’oxygène (intoxication au monoxyde de carbone); mis bout à bout ces évènements atteignent près de 70.000 personnes par an en France.

Les tumeurs cérébrales ne sont à classer dans les CLA que lorsqu’elles ont été traitées et que le traitement a mis terme à leur évolution; les séquelles peuvent associer celles de la cicatrice lésionnelle à celles des traitements plus ou moins agressifs mis en œuvre.

Les infections méningées et cérébrales (méningites bactériennes, abcès du cerveau, encéphalites virales, parasitoses diverses, etc…) peuvent après guérison laisser subsister des séquelles fixées.

Certaines intoxications agissant souvent sur un mode chronique peuvent créer des CLA, qu’elles soient méconnues de l’utilisateur (intoxications professionnelles), connues mais incontournables actuellement (certains traitements lourds), mais surtout en rapport avec la consommation de substances neurotoxiques. Elles ne font partie des CLA que si l’intoxication a pris fin définitivement.

Cette liste assez complète ne peut être exhaustive tant le système nerveux central et notamment intracrânien est fragile et doublé d’une large incapacité à se restaurer en intégralité; de plus des facteurs nocifs peuvent additionner leurs effets pour aggraver les séquelles finales. C’est une des raisons pour laquelle les médecins ne peuvent en général pas s’avancer sur les séquelles potentielles avant une assez longue période succédant à l’accident initial.

Les cérébrolésions du nouveau-né survenant à proximité de l’accouchement (avant, pendant ou juste après) quelqu’en soit l’origine et aboutissant souvent à des séquelles étiquetées infirmité motrice cérébrale (IMC) ne sont pas prises en charge par les AFTC mais par d’autres associations spécialisées : voir IMC associations.

Toutefois, l’AFTC Gironde peut accompagner des personnes adultes présentant une IMC.

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