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Consultation « handicap et familles »

Contacter le secrétariat de la consultation « handicap et famille »
Tel : 05 57 82 03 19

Depuis une trentaine d’années a été mis en place au sein du Service de Médecine Physique et de Réadaptation de l’Hôpital Pellegrin (CHU de Bordeaux) une consultation spécifique étiquetée « consultation handicap et famille » pour tenter de soulager les souffrances familiales en relation avec la cérébrolésion d’un proche.

Ce support a paru nécessaire devant le nombre croissant de jeunes adultes traumatisés crâniens ayant survécu à leur accident (le plus souvent de la circulation) qui, après de longs mois de rééducation, réintégraient le domicile familial avec des séquelles cognitives importantes ; ces dernières provoquant nécessairement une désorganisation « du système familial » et obligeant à une réorganisation douloureuse plus ou moins réussie quand elle n’aboutissait pas à la séparation d’un couple.

L’exemple le plus commun, au début (car l’épidémiologie s’est quelque peu modifiée depuis), étant celui du jeune père de famille traumatisé crânien et ne pouvant plus faire face à ce qui est attendu de lui, non seulement sur le plan professionnel, mais plus déstabilisant encore, sur celui des rapports intra-familiaux avec son épouse et ses enfants.

Si cet exemple a été pris un peu comme paradigme c’est que « l’épidémie de traumatismes crâniens » touchait surtout des conducteurs jeunes de sexe masculin, ayant souvent une conduite peu prudente, à une époque où la vitesse n’était ni limitée ni contrôlée ; et aussi, parce que la survenue de séquelles cognitives, dans cette situation de responsabilité familiale maximale, est probablement la plus destructrice d’un « système familial » jusque là harmonieux… sans parler de ceux qui ne l’étaient pas avant l’accident !

L’observation minutieuse de ces cas, trop fréquents, a permis aux médecins de dégager sinon des règles, car chaque famille a son comportement propre, mais une large expérience des perturbations familiales créées par les cérébrolésions acquises et des trajectoires familiales qui se constituent à partir d’elles ; ces consultations ne sont pas des solutions miracles au désarroi, bien compréhensible de certaines familles, mais elles rendent de très grands services, leur permettant de mieux appréhender l’origine des troubles comportementaux de leur proche et de mieux se comprendre elles-mêmes .

Elles permettent également au parent indemne de mieux gérer le difficile problème du rapport avec les enfants, victimes collatérales de l’accident, et dont le lien affectif et de dépendance avec le parent cérébrolésé va subir, lui aussi, d’importantes modifications avec le temps et en passant inévitablement par des périodes de crise que le milieu familial « traumatisé » risque d’amplifier.

Mais il s’en faut que l’exemple ci-dessus soit actuellement le plus fréquent ; la sécurité routière a fait d’immenses progrès et le curseur en matière de TC se déplace maintenant vers les chutes chez les personnes âgées. Les problèmes familiaux seront bien sûr différents mais n’épargneront ni le conjoint éventuel, ni les enfants voire les petits enfants.

N’oublions pas non plus les cas de TC sévères de l’enfant dont le handicap physique et cognitif aboutit souvent à un surinvestissement parental qui risque de devenir préjudiciable à l’équilibre de la fratrie ; un avis spécialisé n’est sans doute pas inutile dans ces circonstances.

Les autres causes de cérébrolésions posent des problèmes voisins notamment lorsqu’elles concernent des sujets jeunes pour lesquels le retentissement familial est toujours grave.

Nous ne saurions donc trop conseiller aux familles qui se trouvent désemparées (ou qui souhaitent prévenir le « burnout ») de demander de pouvoir accéder à ces consultations prévues pour un temps d’écoute important.

« Les indications qui nous sont adressées sont essentiellement : les souffrances des patients, les souffrances de la famille, les troubles du comportement, les conflits familiaux, les conflits entre institution et patient, les conflits entre famille et institution ».

Dr Destaillats

Pour obtenir un rendez-vous il faut être adressé par son médecin traitant avec un courrier circonstancié et téléphoner au secrétariat de l’UEROS – USN Tastet- Girard du CHU de Bordeaux : 05 57 82 03 19

Les consultations ont lieu en principe le mercredi après-midi de 16h à 19h à l’Hôpital Tastet- Girard dans l’enceinte de l’Hôpital Pellegrin (place Amélie Raba Léon) accessible par le TRAM (ligne A) le Bus (liane 8 et 11, citeis 41) et la voiture (parking payant à l’intérieur de l’hôpital).

NB : Le RV doit être pris par le blessé lui-même ou son proche à la condition que le blessé accepte de venir à la consultation ; celle-ci, en effet, ne peut pas se tenir valablement avec une seule personne présente ; pour les adultes il est possible que l’accompagnant ne soit pas obligatoirement le conjoint mais le parent le plus proche et le plus impliqué.

Éditorialiste
Dr François PERNOT

Médecin Chirurgie Générale retraité

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